Pourquoi ce site? De nombreuses personnes en France sont déjà approvisionnées par des ravitaillements (consultez les témoignages). C'est en allant les rencontrer sur le terrain que nous avons pris conscience d'une réalité importante: Au rythme où vont les choses, il devrait y avoir de moins en moins d'eau au XXIème siècle ! Vous informer de cette réalité est l'intention première de ce site. Face à l'or bleu, les comportements que nous allons adopter à titre individuel et collectif dépendent à présent de chacun.e d'entre nous. Nous pouvons négocier avec les limites de cette ressource primordiale (comme utiliser l'eau en mode "open-bar" sur des zones en noir sur la carte!) ou bien adopter un comportement conscient et responsable en apprenant à faire avec moins d'eau. Egalement, cette situation va nous interroger sur notre partage des biens-communs: Allons nous nous approprier l'eau au détriment des autres - ou nous placer du côté de la solidarité? Si vous souhaitez aller plus loin ou en parler vous pouvez nous rencontrer dans des villes de France ou sur le terrain.
Vous trouverez sur cette page:
Une question? Contactez Thomas Wolff par téléphone/sms 06 42 45 97 81 ou par message sur Link'In. Il vous racontera tout ce qui n'est pas écrit sur le site: les découvertes, les anecdotes du terrain, ce qu'on nous a dit, les pépites... Et vous redirigera au besoin.
Vous aimeriez nous donner un coup de main sur les aspects web (site, ux, réseaux sociaux)? Contactez Fanny B.: 06 68 40 50 40. Écrivez-lui un sms, elle répondra sous 48 heures!
Vous êtes un acteur public de la gestion de l'eau ou du climat et aimeriez contribuer en tant que citoyen? > Contactez Camille: 06 49 09 89 63
Ils/elles sont tous là en tant que citoyen.ne.s et de manière bénévole.
Nous les remercions pour le temps qu’ils nous ont voué et la qualité de leurs réponses. Sans eux nous aurions tourné en rond bien longtemps.
Lorsque nous nous sommes réunis pour la première fois en mars 2019 c'était en Bourgogne. La plupart ne se connaissaient pas.
Il y avait les deux Thomas, Alyssa, Marie-Gabrielle, Camille, Fanny, Anton, Caroline, Cécile, Noémie et la petite Naomi.
Thomas avait donné rendez-vous dans un corps de ferme. Le thème de la rencontre? Parler, entre citoyens, des informations que nous avions sur la capacité d'adaptation des territoires dans les prochaines décennies. Parce qu'on a chacun été confrontés à de très belles solidarités et ... des conflits.
On a passé trois jours ensemble. Le sujet du manque d'eau était présent. On avait tous à l'esprit ce qu'il s'était passé en 2018. Les constats ont été posés, la méthode d'investigation aussi. On a partager ce qu'on savait et on s'est renseigné sur ce qu'on ne savait pas.
Au fur et à mesure à force d'y passer du temps par-çi par là le soir ça a attiré la curiosité. D'autres citoyens ont rejoint la dynamique. Nous avons pris la voiture et sommes allés discuter avec des habitants, agriculteurs, élus... qui ont traversé des pénuries d'eau. Cette démarche on l'a faite avec eux. Plusieurs d'entre eux ont même corrigé le site avant qu'il ne soit publié.
On vous partage maintenant nos constats.
S'il y avait 10% de chances qu'un avion rencontre un problème on préviendrait non seulement notre famille qui s'apprête à embarquer, mais aussi les inconnus.
"Si vous rendez lisibles les données les gens vont s'inquiéter." nous a t-on tant de fois dit. "Dans une République ce n'est pas à vous de décider cela. C'est aux citoyens. Si l'information est honnête et qu'ils s'inquiètent c'est tout à fait justifié!" a t-on répondu.
En septembre, nous avons fait une présentation bénévole des travaux à une soixantaine de citoyens, agriculteurs, sylviculteurs, citoyens et élus qui résidaient sur une zone déjà touchée. Ce qu'on peut vous dire c'est qu'ils étaient contents qu'on les prévienne. Quand vous avez une exploitation de sapins de Noël, que c'est votre gagne-pain, que vous avez 2 enfants, évidemment que vous êtes intéressé de savoir comment ça va évoluer sur les 30 prochaines années.
Ce qu'ils ont apprécié c'est qu'on parle clairement, qu'on leur partage nos doutes, en leur expliquant que c'était une démarche citoyenne et qu'on les invitait à continuer avec nous. On travaille sur les investigations ou le site quand on a un moment ou alors sur nos week-ends ou en soirée. La plupart d'entre nous sont des parents. Et vous savez quoi? On vous avoue qu'on n'a pas très bien compris pourquoi ce type de site n'existe pas déjà en version "compréhensible par le plus grand nombre" alors que toutes les données sont publiques.
On commence par les impacts des sécheresses, on verra bien où ça nous mène
Nous relayons et travaillons donc à rendre compréhensibles, concrètes, les données produites par des organismes publics français et internationaux comme : Météo France, les acteurs publics de l'eau, le GIEC, l'État, etc. Nous trouvons que ces données scientifiques sont difficilement compréhensibles. Elles ne nous permettent pas, par exemple, et en tant que non-scientifiques, de savoir où vont se situer les zones métropolitaines et outre-mer les plus exposées : aux pénuries d'eau potable, à l'amplification des sécheresses agricoles, aux extrêmes climatiques, etc.
Nous remerions tous les experts scientifiques qui ont répondu à nos questions. Puis les acteurs publics qui ont joué le jeu de rendre accessibles et publiques les données pour que des citoyens comme nous puissent les utiliser. Merci.
Face à l'or bleu, les comportements que nous allons adopter à titre individuel et collectif dépendent à présent de chacun.e d'entre nous. Nous pouvons négocier avec les limites de cette ressource primordiale (comme utiliser l'eau en mode "open-bar" sur des zones en noir sur la carte!) ou bien adopter un comportement conscient et responsable en apprenant à faire avec moins d'eau. Egalement, cette situation va nous interroger sur notre partage des biens-communs: Allons nous nous approprier l'eau au détriment des autres - ou nous placer du côté de la solidarité?
Beaucoup d'institutions (mairies, départements, régions) semblent attendre l'annonce d'estimations climatiques précises et locales faisant consensus et qu'on leur dise avec une quasi-certitude quels sont les risques qui vont apparaître... Or, cela n'arrivera jamais puisque les scientifiques ne s'accordent pas sur un modèle unique mais sur des scénarios et que chaque modèle présente de nombreuses incertitudes. Nous comprenons. Ceci dit cette manière de procéder nous semble risquée car elle va à l'encontre du principe de précaution.
Beaucoup de citoyens comptent sur les institutions pour les prévenir. Sauf que
L'eau concerne tout le monde.
On a besoin de tout le monde.
Des spécialistes sur la question. Et de celles et ceux qui ont envie comprendre et d'agir.
Des citoyens. Des élus. Des professionnels. Des gestionnaires. Des administrations.
L'eau concerne tout le monde.
Cette méthode a été conçue lors de la première rencontre. Elle vous permettra de comprendre comment nous avons réalisé cela.
Choisir une problématique (sécheresses, montée des eaux, ….) et le faire savoir
Aller à la rencontre de ceux qui vivent actuellement le problème, les écouter et les questionner sur leur quotidien (ne proposez pas de solution).
Réunir un groupe de travail mixte (plusieurs spécialités, personnalités…) et leur présenter ce que l’on a appris. Se lance t-on dans cette thématique ? Si oui réfléchir : aux facteurs de risque / aux critères réunis permettant d’affirmer qu’une zone présente un risque. Ex : *Comment savoir qu’une zone risque des pénuries en eau : la présence de roches imperméables ? Un nombre important de jours sans pluie ? … * / aux sources d’informations / lister des questions pour des experts /
Consulter des experts (hydrogéologues, climatologues, etc.) . Toujours questionner sur ce que l’on ne comprend pas et rester ouvert à la découverte de nouveaux paramètres. Si possible, enregistrer les réponses aux questions et les publier sur ce site pour que l’investigation soit publique. Rédiger les questions avec des personnes qui se trouvent "nulles" en science. Et tant qu'elles ne comprennent pas on continue de poser des questions.
Réunir de nouveau un groupe de travail mixte et leur présenter les avancées. Comprendre ensemble les critères et décider de ceux que l’on retient : c’est un compromis entre justesse et accessibilité.
Faire une recherche des jeux de données publics permettant de visualiser les zones et questionner les experts sur leur validité. Rendre visibles leurs incertitudes.
Créer avec des UX designers ou ergonomes (ou celles et ceux qui savent rendre compréhensibles des données complexes) un prototype.
Le présenter à la population déjà concernée et lui demander ses retours. Les personnes comprennent-elles ces informations? Répondent-ils aux questions qu'elles se posent??
Fournir ces retours d’entretien aux UX designers, ce qui leur permettra d’améliorer le prototype. Leur donner les contacts des personnes interviewées pour qu’ils puissent leur présenter le nouveau support.
Lorsque les UX designers ont validé le prototype, réunir un groupe de travail pour diffuser l’information et inviter à sa réutilisation.
En parler autour de nous. Nous avons mené une investigation. C'est à chacun.e de décider si cela a de la valeur.
Les personnes curieuses et intéressées peuvent améliorer le site, la plateforme ou participer aux investigations. Actuellement nous investigons l'impact de sécheresses sur des roches socle d'un côté, les capacités réelles des grands aquifères français, et comment savoir quelles seront les communes des reliefs calcaire qu'il conviendrait de prévenir
La contribution volontaire des institutions (syndicats de bassins versants, Départements, Régions, DDTS, DREALs, etc.) est plus que bienvenue à chaque étape du processus tant que le fond de cette approche est respecté.
Le site sera mis à jour au fur et à mesure des investigations.